Un MOOC sur l’économie du web

Depuis début septembre, Jean-Michel Salaün, ancien professeur à l’ENSSIB, actuellement en poste à l’ENS de Lyon propose sur la plateforme du CNRS : hypotheses.org, un cours en ligne ouvert et massif sur l’économie du web,

Cet enseignement est inscrit dans le cursus de formation des étudiants en maîtrise de Sciences de l’information à l’EBSI de Montréal et du Master d’architecture de l’information de l’ENS de Lyon. Il est également ouvert à toutes les personnes intéressés, cependant seuls les participants inscrits dans le cadre de leur formation universitaire seront soumis à l’examen final, comptant pour l’obtention de leur diplôme.

Le cours est structuré en 13 séquences :

• [S1] Les notions
• [S2] Sept piliers
• [S3] Quatre filières
• [S4] Marchés et pratiques
• [S5] Modèles et pentagone
• [S6] Les terrains
• [S7] Eco de la bibliothèque
• [S8] Eco du web : multitude
• [S9] Eco du web : oligopole
• [S10] Les débats
• [S11] Webinaire Industries culturelles
• [S12] Webinaire Données
• [S13] Webinaire Start-up

Les étudiants qui suivent ce MOOC sont invités à participer activement en annotant les supports de cours, par l’intermédiaire de l’application : Crocodoc, en rédigeant des billets de blog sur des thèmes liés au contenu de l’enseignement.

Parmi les articles publiés par les étudiants, on peut signaler une intéressante synthèse intitulée : Les Mooc, la ruine de l’université ? qui interroge le modèle des MOOCS dans le système universitaire français et la concurrence possible à l’avenir, avec l’enseignement traditionnel sous forme de cours magistraux en présentiel.

 En savoir plus :

• MOOC « Économie du web » – Rencontre avec Jean-Michel Salaün
• Voir aussi le cours et les articles consacrés à l’économie de la bibliothèque 

Des livres Daisy en bibliothèque municipale

La médiathèque Valentin-Haüy, spécialisée dans l’assistance aux aveugles et malvoyants, en partenariat avec le Service du livre et de la lecture du Ministère de la Culture, a lancé un appel à candidature auprès des bibliothèques municipales intéressées par la mise à disposition de leurs usagers en situation de handicap de livres Daisy, il s’agit de livres audio conçus pour être facilement utilisés par des déficients visuels, des handicapés physiques ou mentaux.

Quinze bibliothèques municipales seront retenues et se verront dotées de 2 lecteurs Daisy financés à 50% par la subvention du ministère et de l’association Valentin-Haüy. Cette offre s’accompagnera d’un accès à la plateforme Eole proposant plus de 6000 livres audio en téléchargement et de la fourniture de 200 disques.

Cette initiative va dans le sens de l’exception handicap, mise en place dans le cadre de la loi du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information, qui institue une exception au droit des auteurs à s’opposer à la reproduction et à la représentation de leurs œuvres au bénéfice des personnes atteintes d’un handicap.

En savoir plus :

• http://www.livreshebdo.fr/article/hello-daisy
• http://www.bibliofrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1223:ouverture-du-projet-agir-pour-la-lecture-daisy-dans-votre-bibliotheque-&catid=63:articles-de-bibliofrance&Itemid=39

Une bibliothèque sans aucun livre imprimé

Inaugurée le 14 septembre 2013, à San Antonio, au Texas, la Bexar County BiblioTech library propose à ses usagers, une bibliothèque sans aucun livre imprimé. La salle de lecture comprend un comptoir d’accueil et des rangés d’ordinateurs à destination des usagers, sur lesquels ils peuvent consulter les quelques 10 000 e-books à leurs disposition. 600 liseuses sont également empruntables.

Via des partenariats avec des sociétés spécialisées dans l’offre de contenus numériques, la Bibliotech offre aussi gratuitement à ses lecteurs, l’accès à 400 livres audio et à plus de 70 titres de périodiques électroniques, ainsi qu’ à des cours de langue en ligne.

Cette bibliothèque se veut être : « la première bibliothèque numérique publique du pays » et a pour objectif  de : « Fournir à tous les résidents du comté de Bexar la possibilité d’accéder à la technologie et ses applications afin de renforcer l’éducation et l’alphabétisation, promouvoir la lecture comme les loisirs et équiper les résidents de notre communauté avec les outils nécessaires afin de les faire prospérer comme citoyens du 21ème siècle ».

Accessible gratuitement à tous les habitants du Comté, elle a en quelques semaines, déjà conquis près de 2000 personnes qui peuvent soit venir consulter sur place les ressources proposées ou bien à distance via une application dédiée.

En savoir plus :

• http://www.archimag.com/article/bibliotech-une-bibliothèque-sans-livres-ouvre-au-texas
• http://labobnf.blogspot.fr/2013/10/comment-fonctionne-la-bibliotheque-sans.html
• http://videos.tf1.fr/jt-20h/2013/la-bibliotheque-du-futur-8293993.html

 

 

Déjà plus de 30 000 inscrits pour les MOOCs à la française

Selon une dépêche de l’AFP, du 21 novembre 2013, plus de 30 000 personnes se seraient déjà inscrites sur le site France université numérique, FUN, alors que les inscriptions ne sont ouvertes que depuis moins d’un mois et que les cours de cet amphithéâtre virtuel ne commenceront qu’en janvier 2014.

En marge d’un forum sur le numérique et les banlieues à Asnières-sur-Seine, La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso s’est félicitée de ce succès et a déclaré : « On a déjà 35.000 inscrits (…) cela montre qu’il y a une grande appétence »

Voir aussi sur ce blog : Lancement de France université numérique  et le billet sur les MOOCs

La classification Dewey en question

D’après un article de Livres hebdo du 15 novembre 2013, l’utilisation de la classification décimale Dewey pour la cotation des ouvrages en libre-accès dans les bibliothèques de lecture publique semble être remis en question par certains professionnels, considérant quelle ne répond plus aux attentes des usagers, ils jugent celle-ci trop complexe et pas assez intuitive.

Ainsi la Bibliothèque Louise Michel, dans le 20e arrondissement de Paris, ouverte en 2011, a fait le choix d’un classement thématique en 10 pôles signalés par des pastilles de couleur. L’article donne aussi l’exemple des bibliothèques de Mer (41), du Haillan (33) ou encore de Chatillon (92) qui ont pris le parti de coter leurs ouvrages à l’aide de mots-clés indiqués en toutes lettres sur les documents.

Cependant, elles continuent majoritairement à indexer leurs notices bibliographiques en Dewey, pour favoriser l’interopérabilité des catalogues. Cela alors que la France devrait d’ici quelques mois adopter la 23ème édition de la Dewey.

En savoir plus :

• L’article de Livres hebdo : Dewey or not Dewey ? par Véronique Heurtematte
• Béthery, Annie, « Melvil Dewey », BBF, 2012, n° 1, p. 22-27  [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2012-01-0022-004> Consulté le 17 novembre 2013

L’offre de places de travail dans les bibliothèques de Paris pour les étudiants de premier cycle

Dans un de ses derniers rapports, l’Inspection générale des bibliothèques s’est penchée sur l’offre de places de travail à destination des étudiants de premier cycle, dans les bibliothèques parisiennes.

Ce rapport dresse le constat d’un déficit persistant des places de travail disponible dans les établissements d’enseignement supérieur parisien. Alors que le ratio préconisé par le plan U3M est de 1 place pour 7 étudiants, les établissements dépendant du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche disposent de 29 500 places de travail, soit 1 place pour 13 étudiants.

Les étudiants de premier cycle, se replient donc sur des établissement qui ne leurs sont pas destinés en priorité, mais où finalement ils représentent la majorité des fréquentants, comme les salles du Haut-de-Jardin de la BnF (1500 places occupées à 45% par des étudiants de Licence), la BPI qui offre 2200 places de travail et dont le public est composé à 70% d’étudiants. Les bibliothèques municipales de la ville de Paris (2150 places) et des communes de la proche banlieue constituent aussi, comme le relève le rapport de l’IGB, une sorte de « réserve pour étudiants ».

Le rapport émet quelques propositions pour améliorer l’offre à destination des étudiants de premier cycle, par la création de lieux de travail intermédiaire entre les bibliothèques traditionnelles et le modèle du Learning centre, partant du constat que les étudiant cherchent principalement des endroits pour travailler au calme, sans pour autant consulter les ressources documentaires à leur disposition.

De plus, une cartographie de l’offre documentaire à destination des étudiant de Licence serait à créer sous la forme d’un guide en ligne et aussi par le biais d’une application mobile permettant de connaître en temps réel, les bibliothèques ayant des places disponibles, indiquant la saturation avec possibilité de réserver une place (ce qui n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes).

Enfin, les rapporteurs envisagent la création d’une carte universelle d’accès, pour permettre un accès facilité à toutes les bibliothèques dépendantes du MESR, rendant possible la consultation des ressources électroniques, dans toutes ces structures et par tous les étudiants.

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid74560/l-offre-de-places-de-travail-dans-les-bibliotheques-de-paris-pour-etudiants-du-1er-cycle.html

Etude sur l’offre d’ebooks en bibliothèque de lecture publique

 

En savoir plus : http://www.enssib.fr/breves/2013/11/04/harmoniser-les-modes-dacces-aux-ressources-numeriques-en-bibliotheque-un-chantier

Un nouveau campus de 35 000 m2 va être construit en plein Paris

Selon un article du monde daté du 18 octobre 2013 :

Ce sera la première fois depuis quarante-cinq ans. En 2018, Paris sera dotée d’une nouvelle université construite ex nihilo. Vendredi 18 octobre, le ministère de l’enseignement supérieur devait annoncer le lancement du chantier. Dans cinq ans, ce campus de 35 000 m2 situé dans l’est de la capitale, rue de Picpus, accueillera les 18 000 étudiants de l’université Sorbonne-Nouvelle (Paris-III).

En savoir plus

L’imbroglio des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur d’Ile-de-France

Des Pres aux CUE, un article du Monde daté du 13 septembre 2013 fait le point sur la situation en Ile-de-France et ce qui va changer car la loi du 22 juillet 2013, votée cet été à l’initiative de Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, devrait conduire ces Pres à se transformer en Communautés d’Universités et d’Etablissements, avec, cette fois, des instances élues. Ils ont un an pour se doter de nouveaux statuts et un an de plus pour procéder aux élections de leurs conseils d’administration, dont des représentants des régions seront membres de droit.

En savoir plus :

Arabesques n°72

Arabesques, la revue de l’ABES, se penche sur les questions de la documentation dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Le n°72 de la revue est paru, il fait le point sur la complexité du cadre juridique au regard des différents types de ressources numériques mises à disposition par les bibliothèques.  

 Dossier : « De quels droits ? Ressources numériques et cadre juridique »

•  Droit de la propriété intellectuelle et bibliothèques à l’heure du numérique, Yves Alix
•  Etalab à l’Abes, Raymond Bérard
•  Numérisation du domaine public et licence ouverte, Frédéric Blin
• – Réutiliser le matériel public : une nouvelle directive européenne, Michèle Battisti
• – Prêter des livres numériques : modèle contractuel ou cadre législatif, Marie-Dominique Heusse
• – L’IABD et la mission Lescure : une affaire d’exception, Dominique Lahary
• – Des restrictions juridiques à la diffusion des thèses, Patrick Boidin

et bonne nouvelle, il est accessible en ligne !